Le vieillissement se traduit essentiellement par un déclin des fonctions
intellectuelles. Le fonctionnement cognitif désigne un ensemble d’habiletés
mentales, comme la perception, l'attention, la concentration, la mémorisation
et les fonctions intellectuelles de hauts niveaux, telles la prise de décision
et la résolution de problèmes.
Le vieillissement
s’exprime par une diminution de la performance à diverses épreuves censées évaluer
le fonctionnement cognitif au fur et à mesure de l’avancée en âge (Van der
Linden, 1999, cité par Cappelier et al, 2000). Toutefois, dans le vieillissement normal, le déclin
cognitif est hétérogène entre des capacités relativement préservées et d’autres
altérées. Ce déclin est relié aux changements que produit le vieillissement sur
le système nerveux sur les plans neuroanatomique (diminution de la masse du
cerveau), neurophysiologique (diminution du nombre et de la taille des neurones
et perte de l’efficacité des contacts synaptiques) et neurochimique (diminution
de la concentration de neurotransmetteurs, notamment, la dopamine)
Les habiletés mentales qui s'appuient sur les connaissances générales
acquises au fil des années semblent relativement maintenues (intelligence
cristallisée). La mémoire implicite et la mémoire émotionnelle s’altèrent peu.
L’apprentissage procédural est particulièrement résistant au vieillissement
(Deweer, 1994). Par ailleurs, la mémoire autobiographique est longuement
préservée en raison d’un rôle clé de l’émotion (Piolino, 2003).
Par contre, les habiletés mentales dites fluides, qui s'appuient
davantage sur des processus cognitifs (mémoire, attention, vitesse de
traitement) sont souvent touchées et de façon plus précoce. La personne âgée,
le plus souvent, éprouve des difficultés à s’ajuster aux situations nouvelles
ou peu connus en raison des efforts d’attention requis.
Dans le domaine de la mémoire, le rappel d'information immédiat ou à très
court terme diminue avec l'âge significativement (Salthouse et Babcock, 1991), alors qu'en mémoire à long
terme, le rappel volontaire et explicite de nouvelles informations est
davantage touché que le rappel implicite, provoqué par la reconnaissance d'une
information familière. Des études ont montré également que les fonctions
cognitives supérieures sont touchées, telles que les habiletés arithmétiques et
les habiletés de résolution de problèmes.
Ainsi, dans le domaine des capacités attentionnelles, l'attention
sélective et l'attention divisée nécessaire à l'accomplissement de tâches
concurrentes sont particulièrement sensibles à l'avancée en âge ((McDownd et
Birren, 1990) avec des difficultés pour le sujet d’effectuer des activités
simultanément (Belmin, 2004).
Par ailleurs, la mémoire peut être influencée par le degré de vigilance
et d’attention, par la motivation ainsi que les états affectifs (Belmin, 2004).
Le sujet âgé peut perdre confiance et avoir une estime de soi fragile en raison
de la prise de conscience de ce déclin cognitif. De ce fait, il peut
s’installer dans des comportements de dévalorisation « je suis nul », « moi je ne sais plus », ayant comme
conséquences un abandon de certaines activités, nourrissant cette baisse
cognitive. A ce stade, montrer au sujet, au travers d’exercices cognitifs ses
capacités préservées, peut être envisageable pour lui redonner confiance et le réassurer.
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